Nathan : l’inconnu, sans équation

L’inconnu, sans équation

Selon Nathan Florent, « la nostalgie est à la mode ». Pourtant, il n’est pas du genre à regarder en arrière : indépendant et sûr de lui, il veut partager ses découvertes à l’autre bout du monde en tant que journaliste scientifique.

© Néphélie GODIN
Portrait de Nathan Florent

Écrire, chanter, courir, dessiner, voyager… Ne vous fiez pas à son air calme, Nathan ne tient pas en place. S’il a longtemps étudié le ciel sur les bancs de la fac, c’est penché sur sa feuille de papier, à lire Sciences et Vie, Ciel et espace et à écrire qu’il trouve réellement sa place. Fictions satiriques, univers cyberpunk utopique, poèmes plus intimes et même paroles de chansons, Nathan a toujours écrit un peu de tout. En classe de quatrième, sa professeure de français, madame Capdemourlin, lui recommande de ne jamais lâcher l’écriture. « Elle m’a aidé à identifier mes qualités, et ce qu’elle m’a dit m’a toujours trotté dans la tête. » Sans le savoir, elle plante la petite graine qui, au fil des années, va germer dans l’esprit de Nathan. En première année de master d’astrophysique à Bordeaux, au milieu des équations et des lignes de code, il sait que sa place n’est pas ici : « À partir du moment où je suis allé dans un cursus scientifique, j’étais le matheux. Mais ce qui me motivait vraiment, c’était de mettre à profit ma polyvalence. » Il est certain de faire le bon choix en se tournant vers la médiation scientifique. Installé depuis toujours dans la région bordelaise, Nathan rêve aujourd’hui de voyager.

Une autre vision des sciences

Lorsque, pendant l’été 2020, un ami lui expose le projet de partir au Japon après son master, il trouve rapidement le moyen de relier cette future expérience à son projet professionnel et prévoit de faire de ce voyage un véritable projet journalistique. Il souhaite s’immerger pendant au moins une année dans la culture du pays et partager ses expériences en alimentant un blog : « L’essence de mon projet, c’est la manière dont les différentes cultures voient les sciences, quelle place elles lui attribuent et comment elles les pratiquent. » Ces questionnements, il les tient de sa propre observation : « On ne sait pas du tout comment se fait la recherche scientifique ailleurs et je pense qu’on n’en parle pas assez. » En plus de cet objectif professionnel, il veut trouver dans ce voyage l’occasion de s’émanciper, de devenir pleinement indépendant et cherche « un énorme coup de fouet » à la fois culturel et personnel. Amérique du Sud, Océanie, États-Unis… Le Japon ne sera certainement que la première étape d’une longue aventure. « Je ne sais pas ce que je vais trouver, mais c’est ça qui m’intéresse le plus. »

Coline DABESTANI


Nathan aime…

Voir de grands nuages.

Sentir l’odeur après la pluie.

Entendre le silence ponctué de cris d’oiseaux.

Toucher de l’eau chaude.

Goûter tout ce qui contient de la pêche.

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