Kimberly : faire sens(blant)

faire sens(blant)


Je me suis rendue compte qu’en temps de confinement, mes sens étaient particulièrement déstabilisés. En n’accédant que peu à l’extérieur, je suis privée de certaines stimulations sensorielles essentielles. Pourtant, je choisis délibérément de me couper un peu plus de la vie extérieure en maintenant des bulles de vie artificielles. Les volets fermés, privée de la lumière du soleil, le casque sur les oreilles, je m’isole. Concentrée sur le son et l’image sortant de mon ordinateur. Je masque les odeurs que je ne veux sentir, sur moi, dans mon appartement. Je donne à mon corps qui ne se déplace plus, quelques semblants d’activité. Je lui offre de virtuelles paysages à arpenter.

Avec ces photos, j’ai voulu montrer comment nous sommes amené·es à duper nos sens. Pour rendre nos quotidiens plus confortables, cohabiter, se plonger dans un autre présent. Mais aussi montrer comme nos sens eux-mêmes peuvent nous flouer, comme leurs surprises agrémentent nos vies.


Derrière les volets

Une autre réalité

Les oreilles et les yeux grands fermés

Concert privé

Parfum de soi

Par-delà les cendres

Sans pleurer

Légumes saignants

Les pieds en l’air

Kimberly BONNEL

Crédits photos : Kimberly BONNEL

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *