Confinement, plus rien n’a de sens
Quand on est confinée seule, il est difficile de voir la beauté du temps qui passe. Il fait sombre et les rideaux sont fermés. Beaucoup de travail, c’est facile de se laisser enfermer dedans. Les journées sont toutes les mêmes. Je ne sors plus, l’extérieur me fait presque peur.
Première sortie pour faire du propre. Une laverie. L’odeur de la lessive. Mon odorat se réveille. Je prends le temps de lire en attendant que le linge sèche. Finalement, en levant la tête, le monde en couleurs n’est pas si moche. Malgré la pandémie mondiale, le ciel est toujours là. Le coucher de soleil me donne une sensation de chaleur.
En revenant à la maison, les couleurs reviennent peu à peu. L’odeur du café, le goût d’une clémentine et la vue des choux verts.
Peut-être qu’il suffisait d’allumer la lumière ?
La barrière du monde s’efface du revers de la main. Je suis seule, mais je pense à elles et eux. Et même s’ils et elles ne sont pas là, je reçois des fleurs de leur part.
J’ai décidé d’allumer la lumière.
Clémence CASANOVA
Crédits photos : Clémence CASANOVA
C’est beau, c’est émouvant, c’est de la poésie !